dimanche 11 mai 2008

Comme si c'était la dernière fois

Posted in by Arthemesia |

Lorsque j'émergeai de mon immeuble, je sentis une légère brise, celle qui annonce l'été triomphant, et des frissons parcoururent ma peau car ce jour-là je sentais les choses telles qu'elles l'étaient vraiment, et non pas comme je les ressentais fadement auparavant, à cause de cette perception stérile engendrée par la routine. Du haut de la rue du chemin vert, on apercevait la tour Montparnasse, et pour une fois, je considérai cette vue autrement qu'à l'ordinaire : je m'émerveillai de tout ce que mes sens étaient capables de percevoir. Le soleil avait l'opale d'une perle et les facettes d'un diamant. Cette cruelle lumière me sembla comme une immuable fatalité : celle du temps perdu. Au fond de moi, j'avais toujours pensé qu'un jour Paris m'échapperait et que l'amertume du temps passé me ferait regretter de n'avoir jamais su explorer les recoins de cette ville.

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